Potager débutant : comment démarrer un jardin potager en permaculture ?

Faire un potager c’est un engagement sur l’avenir. Et mieux vaut parier sur un avenir serein en faisant les choses dans l’ordre, que de partir au petit bonheur la chance et voir cette dernière se retourner contre vous !

Un potager à domicile, c’est le rêve de manger naturel, de retrouver les saveurs de la petite enfance, de cuisiner santé et de partager des moments conviviaux lors de la cueillette. Amis potagers et potagères, le temps est venu de braver le printemps et si vous l’acceptez, votre mission sera de sauver le monde… potager de votre jardin !

Sommaire :

Préparer la terre de votre potager : terre franche le Graal du potager

La terre est composée de 4 éléments : le sable, l’argile, le calcaire et l’humus.

Le nec plus ultra ou plutôt la terre parfaite est appelée « terre franche » avec 70% de sable, 15% d’argile, 10% de calcaire et 5% d’humus. Mais, faut pas rêver, il est très rare d’avoir une terre franche dans son jardin et souvent un des 4 éléments prévaut sur les autres. Du coup, la terre prend le nom de l’élément qu’elle contient en trop !

  • Une terre sableuse : contient trop de sable, elle est facile à travailler mais se dessèche très vite car elle ne retient ni l’eau, ni les engrais d’ailleurs,
  • Une terre argileuse : Trop d’argile, elle est lourde, grasse, épaisse, imperméable et colle aux bottes quand elle est humide,
  • Une terre calcaire : trop de calcaire, elle est pierreuse, elle se travaille facilement sauf après la pluie mais elle est brûlante en été et froide en hiver,
  • Une terre humifère : trop d’humus, de couleur noire, souvent acide avec un PH en dessous de 7 (c’est comme la terre de bruyère).

Dans un premier temps, le jeu consiste à rapprocher la terre de votre jardin de la terre franche ! Le plus simple est de prendre un échantillon de terre et de la faire analyser. Les spécialistes sauront vous conseiller sur les engrais à apporter (azote, phosphore et potasse) et leurs compléments (calcium, soufre et magnésie).

Respectez bien les doses !

Choisir les plantes et les légumes pour un potager débutant

C’est que le choix est infini ! Il existe moult légumes, petits fruits et autres plantes à manger. Pour vous aider dans votre choix, voici quelques idées :

  • Les légumes-feuilles, ce sont les feuilles qui se mangent comme les épinards, bettes, salades…
  • Les légumes-fruits, les fruits sont comestibles comme les tomates, aubergines, poivrons…
  • Les légumes-racines, les racines-tubercules ou rhizomes se consomment, pommes de terre, panais, carottes…
  • Les légumes-graines : grosses ou petites les graines, de quinoa, soja, haricot, lentilles…
  • Les fleurs comestibles : elles rentrent maintenant dans beaucoup de compositions culinaires soucis, capucines, bégonias…
  • Les plantes aromatiques : on les trouve à toutes les sauces, persil, origan, fenouil…
  • Les petits fruits : pour des desserts gourmands, fraises, groseilliers, cassis…

Le plus simple est encore de choisir en fonction de vos goûts. Et comme on réussit bien ce qu’on aime bien, c’est succès garanti au potager ! Etablissez une liste.

Comment organiser les plantes à l’intérieur de votre potager ?

Pour faire simple, divisons tout ce joli monde en 2 catégories :

– les plantes qui vont rester plusieurs années (arbustes & vivaces),

– et celles qui vont rester la saison (annuelles ou bisannuelles).

1. La première catégorie doit faire l’objet d’une réflexion !

Si bien que les plantes volumineuses comme groseilliers, cassissiers ou grandes plantes vivaces fleuries peuvent être placées en fond de potager, elles serviront de barrière naturelle.

Les fraisiers et autres plantes basses aromatiques comme le thym, pourront être installés en bordure pour délimiter les allées et faciliter la cueillette.

La plantation peut se faire toute l’année car la majorité de ces plantes sont vendues en conteneurs ! Surveillez juste l’arrosage la première année de plantation et au mieux installez du paillage à leur pied !

2. Pour les plantes de saison, vous avez deux modes de culture :

Exclusivement en graines : les légumes-racines supportant mal la transplantation comme les radis, les betteraves, carottes, navets, céleris… semer les graines directement en place pour la plupart dès le mois de mars.

Vous avez le choix en graines ou en plants : – semer les graines en pépinière, pour les légumes qui ont besoin d’un repiquage pour fortifier leurs racines comme les poireaux et les choux,

– semer les graines en terrine, pour les légumes frileux aux fines graines comme la tomate, l’aubergine et autres poivrons…

– semer les graines en godet, pour les légumes frileux à grosses graines comme les courgettes, melons et autres potirons…

Les rotations de culture, c’est bidon ?

Pas du tout, chaque plante ne consomme pas les mêmes nutriments de la terre. N’installez pas les mêmes légumes aux mêmes endroits d’une année sur l’autre. Il est d’ailleurs conseillé d’élaborer des rotations de culture sur 3 ans afin que la terre ne s’épuise pas !

L’aménagement du potager : l’emplacement est roi

Vous venez d’établir la liste des légumes. Grâce à elle, vous pouvez maintenant déterminer la surface de votre potager. Un conseil, pour commencer, soyez sage, faites en fonction de votre disponibilité !

Préférez une exposition ensoleillée, la plupart des légumes, fruits et fleurs se développent mieux en plein soleil. Privilégiez également un emplacement proche de la maison et d’un point d’eau, c’est tellement plus agréable d’aller chercher ses tomates au jardin en deux foulées et vraiment sympathique de ne pas avoir à jouer les Manons des Sources ! Préparer le sol : labourer et ameublir votre parcelle.

Après analyse et conseils auprès des spécialistes, améliorez les composants de votre terre. Puis ameublissez-la sans la retourner à l’aide d’une Grelinette prévue pour ce genre de sport ! Votre terre sera ameublie latéralement et non verticalement.

Aménager le potager : pour éviter les déplacements répétitifs et les petites galères, mieux vaut prévoir…

  1. le point d’eau proche du jardin,
  2. la cabane du jardinier pour ranger les outils,
  3. les allées dans le potager (à l’aide de dalles ou de planches),
  4. une serre ou un châssis pour prévoir ses semis (en fonction de votre mode de culture)
  5. un composteur,
  6. une clôture tout autour du potager surtout si vous habitez proche d’un bois !

Association de plantes dans un potager :

Certaines plantes repoussent les insectes ravageurs, d’autres les attirent et d’aucunes limitent les maladies. Les associations, ça marche !

  • Framboise-myosotis : le myosotis fait fuir le ver de la framboise.
  • Tomate-basilic-œillet d’inde : l’œillet d’inde fait fuir les pucerons, le basilic développe le goût et la résistance de la tomate et cette dernière développe le basilic.
  • Pomme de terre et lin : intercalé aux rangs de pommes de terre, le lin fait fuir les doryphores.
  • Ail et pêche : finie la cloque du pêcher grâce à l’ail installer au pied de l’arbre.
  • Phacélie et aubergine : la phacélie est une plante mellifère qui attire les abeilles, ces dernières faciliteront la floraison et la fructification de vos aubergines.
  • Salade et bourrache : les limaces détestent la bourrache, du coup vos salades sont préservées.
  • Capucines et fruitiers : installez une capucine aux pieds de vos fruitiers, la capucine attire les pucerons, de ce fait ils la préféreront à vos arbres.
  • Choux de Bruxelles et soucis : le souci est un excellent répulsif contre les parasites du choux.
  • Choux pommés et menthe : la piéride du choux (petit papillon) déteste l’odeur forte de la menthe si bien qu’elle s’en détourne complètement.
  • Par contre, préférez installez la menthe en pot car elle est très envahissante !
  • Navet et fenouil : avec son odeur forte, le fenouil fait fuir l’altise (mouche du navet).

Entretenir son jardin potager

Jusqu’à fin mars : passez la moto bêche, retirez les mauvaises herbes, les cailloux et les grosses racines. Le plus simple est de le faire faire par un paysagiste, ce dernier a le matériel nécessaire.

Les éléments nutritifs des plantes : fertilisation

Le sol possède naturellement une certaine fertilité liée à la composition chimique des particules qui le constituent. La culture de plantes potagères, appauvrit en permanence la terre en la privant de ses éléments utilisés par les plantes pour la formation de la végétation et des produits comestibles. Il est donc important d’intervenir et de procéder à des apports en minéraux qui restaurent de bonnes conditions pour les cultures suivantes.

C’est pour cela, qu’il faut tous les ans administrer de bonnes doses de macro-éléments (azote, phosphore et potassium) et de petites quantités de micro-éléments (calcium, magnésium, fer, manganèse, cobalt, zinc, etc.) sous la forme d’engrais organiques ou de produits chimiques que l’on trouve facilement dans le commerce. Pour utiliser d’une manière rationnelle les engrais, il est nécessaire de connaître les fonctions spécifiques des différents éléments nutritifs dans le cadre du développement végétatif et du cycle biologique des plantes dont dépendent la quantité, la qualité et la saison de la récolte. Voici une petite présentation des principaux éléments nécessaires à la plante.

Les insectes parasites, à combattre avec les moyens du bord

Des doryphores aux pucerons en passant par les fourmis et les cochenilles, les « ennemis du jardin » sont nombreux. Avant d’utiliser des produits chimiques qui ne sont pas toujours inoffensifs tant pour l’Homme que pour les plantes, il est conseillé d’appliquer des méthodes naturelles pour combattre les insectes parasites des jardins. Même l’eau savonneuse peut constituer une arme redoutable contre ces insectes.

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